Daniel Boulanger, né le 24 janvier 1922 à Compiègne et mort le 27 octobre 2014 à Senlis, est un écrivain, auteur de théâtre, acteur et poète français. Membre de l'Académie Goncourt à partir de 1983, il en démissionne en 2008.
Il fait ses études dans l'Aisne au petit séminaire Saint-Charles de Chauny. Après ses études, il entend se consacrer à l'enseignement et devient instituteur. Peu après la Seconde Guerre mondiale, il s'exile un temps au Brésil où il est professeur de français. Son salaire insuffisant le contraint toutefois à se faire courtier en tableaux d'art. En 1946, il quitte précipitamment l'Amérique de Sud et s'installe au Tchad pour occuper un poste de rédacteur aux Affaires économiques.
De retour en France à la fin des années 1950, il fréquente le milieu du cinéma et rédige des scénarios et dialogues pour plusieurs films de la Nouvelle Vague. En parallèle, il publie des romans, des nouvelles et, à partir de la fin des années 1960, des recueils de poésie et des pièces de théâtre.
Comme acteur, il tient de petits rôles dans quelques films de François Truffaut, notamment Tirez sur le pianiste et Domicile conjugal. Dans ce dernier, il est le ténor et voisin de Claude Jade et de Jean-Pierre Léaud. À la fin du film, Léaud se comporte comme se comportait naguère le chanteur d'opéra, c'est-à-dire qu'il prend le manteau et le sac à main de sa femme et les jette dans l'escalier ; il est devenu un mari à l'égal du ténor. Claude Jade porte le sac, Boulanger et sa femme (Silvana Blasi) l'aident à remettre son manteau - et la femme du ténor dit à Boulanger: « Tu vois chéri, maintenant ils s'aiment vraiment. » Dans le film "La Zizanie" il tient le rôle du banquier des Daubray Lacaze.