Bernard Parmegiani, né le 27 octobre 1927 à Paris et mort dans la même ville le 21 novembre 2013, est un compositeur français de musique électroacoustique.
Il a fait partie du groupe de recherches musicales (GRM) de 1960 à 1992.
Bernard Parmegiani naît le 27 octobre 1927 dans le 16e arrondissement de Paris. Il passe son enfance entre deux pianos: celui de sa mère, professeur, et celui de son beau-père, soliste international. Il apprend la prise de son radiophonique en qualité d'assistant opérateur, puis complète cet enseignement au Service cinématographique des armées. Il devient alors ingénieur du son à la RTF Télévision. Parallèlement, il étudie le mime avec Jacques Lecoq. Cette expérience lui fait prendre conscience du découpage de l'espace par son corps qu'il applique alors dans sa composition musicale: «le découpage de l'espace par le son spatialisé» à l'aide de haut-parleurs.
Alors qu'il réalise ses premiers bidouillages à la Maison des Lettres, il rencontre Pierre Schaeffer qui l'entraîne au Studio d'essai et l’encourage à suivre le stage de musique électro-acoustique. À son issue il intègre le groupe de recherches musicales (GRM) dont il devient membre permanent de 1959 à 1992. Tout en participant à la recherche musicale, Parmegiani entreprend une œuvre solitaire de compositeur qui n'aura de cesse d'affiner son instrument: le son. En 1975, il achève le De Natura Sonorum qui deviendra une œuvre de référence pour la musique électro-acoustique, mais aussi pour la jeune génération électro.
Dans les années 1970, l'ère des médias électroniques imaginée par Marshall McLuhan est dans l'air du temps. Parmegiani étend alors ses recherches à l’art vidéo et crée ses propres images. Il réalise L’Œil écoute (1973), L'Écran transparent (WDR, 1976), Jeux d’Artifices (INA, 1979), une façon pour lui de se pencher sur le lien entre l'œil et l'oreille, car «peut-être qu'à trop regarder, l'homme finit par ne plus écouter. Et, l'œil, devenu le promeneur solitaire n'a d'oreille que pour ce qui l'agresse».
Son catalogue comprend 147 opus: pièces pour concert dont certaines comportent plusieurs versions différentes, théâtre musical, collages sonores, œuvres radiophoniques. Il collabore également avec des chorégraphes. Cette expérience l’incite à créer lui-même des actions musicales où l’apparition du son dans l’espace scénique est l’occasion d’un jeu tour à tour humoristique et dramatique.
Il faut ajouter à cela des musiques de films (courts et longs métrages, cinéma d'animation ou expérimental comme Plus vite (1965) de Peter Foldes, Le Socrate (1968) du peintre Robert Lapoujade ou Le Pas (1975) de Piotr Kamler), des téléfilms, des musiques de scène (danse, théâtre et mime), des génériques de télévision (Le chronomètre de Stade 2), des indicatifs radiophoniques, un sonal d'aéroport. En 1993, il crée Fabriquasons, son studio indépendant. À partir de 1995, Bernard Parmegiani collabore avec l'éditeur Frédéric Leibovitz qui publie de nombreux extraits de ses œuvres chez Cézame Music Agency, dont l'album Questions de Temps (Questions of Time) paru en 2000. ...
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